06/12/2011

Le monde de Narnia : Le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique


  

  Je viens volontairement un peu tard avec cette critique du second opus du « Monde de Narnia ». Volontairement car je garderai ainsi un aspect plus général du livre ainsi que l’adaptation en film, afin de passer moins de temps à m’énerver contre l’un ou l’autre.

J’ai été attiré par cet ensemble d’histoire tout d’abord par les films, dont le premier que j’avais trouvé magnifique. J’ai voulu approfondir un peu plus pour savoir comment l’auteur original avait manié son histoire et le monde qu’il a créé. Première petite désillusion mais quand même avec de l’espoir, en lisant la première aventure « Le neveu du magicien » (voir ma critique  ).


Je confirme un peu plus ce que j’avais dit dans ma première critique, car là aussi j’ai été déçu sur cette lecture, mais je vais aller un peu plus loin.
    Outre certains évènements qui ne se passent pas tout à fait pareil que dans le film (choix scénaristique oblige), l’histoire est un peu longue à venir. Plusieurs cause à cela, car principalement l’auteur utilise une vieille façon d’écrire, et rend certains personnages moins intelligent qu’il ne devrait l’être dans notre imagination. C’est dur à expliquer, car la façon dont il fait interagir les personnages, sa façon de les faire parler, c’est encore comme dans le premier opus : infantilisant. C’est non seulement infantilisant pour celui qui lit, mais aussi pour le personnage. A la lecture je m’imaginais très bien un personnage faire la grève contre son auteur parce que celui-ci ne lui fournissait pas la bonne matière pour se construire toute sa présence ou son charisme à contrario du superbe résultat du film. Dans le livre seul la sorcière blanche s’en sort mieux que les autres au niveau charisme. Et encore dans le film je l’ai encore plus adoré. Pour   donner un exemple, les discussions entre les quatre frères et sœurs dans beaucoup de moment de réflexion, n’avancent pas. La maturité donnée au plus grands ne correspond pas à leur âge, que ce soit à l’époque où cela été écrit qu’à la notre.

Certains vont me répéter que ce sont des histoires faites pour les enfants. Je sais très bien, mais à mon avis il faut parler à un enfant avec des vrais mots et un langage adapté à son âge et non l’infantiliser avec un langage bébé ou moins de 4 ans  quelque soit son âge et son évolution. Manifestement ce n’était pas l’usage personnel de l’auteur à cette époque, et je suis très remonté contre cette façon d’écrire. Et je ne vous parle pas des entremises de l’auteur dans l’histoire, comme critiqué auparavant, qui continu dans cet opus mais qui sont délayées toutefois un peu plus. Ce n’est pas tant la technique qui me chagrine mais plutôt la façon de le faire. On peut utiliser cette technique sans que ce soit lourd, avec un peu plus de tact ; Comme l’a fait Tolkien dans Bilbon le Hobbit. Je ne vous parlerais pas non plus des allusions à la religion catholique, moins directe mais tout aussi présente dans cette histoire là.
  


Malgré ces choses qui m’énervent, certains côtés de l’histoire sont quand même plaisants. Malheureusement l’auteur n’a pas su exploiter toutes les pistes de l’imagination qu’offrait le monde qu’il a créé. Je vais refaire un comparatif entre le livre et le film mais tant pis. Je serais curieux de savoir la somme de travail qu’il a fallu aux dessinateurs du film pour trouver les bons éléments qui allaient nous faire rêver. Car l’histoire écrite n’offre pas assez de détails. Les adaptateurs du film ont su donner une dimension à la fois plus adulte et plus enfantine, plus rêveuse, plus actuelle à cette histoire, et je leur dis bravo pour cela. Tous les défauts que j’ai expliqués sur le livre ne se retrouvent pas dans le film.  Cette qualité d’histoire et d’image est due aussi en grosse partie au choix des acteurs, je pense notamment à l’actrice « Tilda Swinton   » qui incarne diablement bien la sorcière blanche. Je pense aussi aux enfants et notamment à Lucie. Je pense bien sur à Aslan qui a été magnifiquement bien incarné par toutes les techniques numériques, la voix, les mouvements….

Les adaptateurs du film ont su aussi bien cerner le contexte dans lequel arrivent ces histoires concernant les quatre enfants Pevensy. Je pense notamment au contexte des guerres mondiales bien présent dans le film qui a été ajouté par rapport au livre où cela passe en dernier plan. Cela renfonce mieux la raison du contexte imaginaire des enfants de cette époque et de cette histoire.

  
Pour revenir au livre, je ne sais pas si je vais continuer à lire les œuvres originales. Sans les films je ne sais pas comment j’aurai pu faire pour continuer à m’imaginer le monde de Narnia à la lecture. L’auteur a su donner une certaine âme. Mais elle n’est pas à la hauteur de ce que l’on attend d’un monde et des histoires comme celles qui ont été écrites.

Selon les chroniques historiques, ont sait maintenant que C.S. Lewis était amis avec J.R.R. Tolkien. A la lecture et bien sur à la comparaison, je dirais que ce n’est pas parce l’on est ami que le talent déteint sur l’autre. Oui je sais c’est dur mais c’est comme ça !  Et qui plus est, en laissant le bénéfice du doute aux deux auteurs, l’un d’eux aurait emprunté sans que personne ne le sache ni ne le voit, une ou deux trouvailles de l’autre. Je pense notamment à l’opus du prince Caspian, où bizarrement  une rivière en crue, magiquement activé par Aslan, symbolisé par des chevaux aux galops viens balayer les méchants puis se transforme en Poséidon. Cela me rappelle fortement la communauté de l’anneau de Tolkien, où la crue de la rivière de Fondcombe est activée magiquement par Elrond pour sauver Frodon des Nazguls.

Mais je m’arrêterais ici sur ces façons de faire, car je ne me suis pas intéressé outre mesure pour déterminer qui a écrit en premier son histoire, de qui plagiait l’autre. Et j’arrête ici ma critique pour vous dire que si vous êtes toujours tenter de lire le monde Narnia : gardez votre calme, si vous trouvez les mêmes détails qui vous dérangent, comme ils m’ont dérangé.
  

3 commentaires:

  1. Je partage totalement ton point de vue.. j'ai lu les 7 tomes parce que j'avais lancé une lecture commune à un tome par mois, mais je n'ai vriament pas pris de plaisir à le faire. Certains tomes étaient un peu mieux que d'autres, mais dans l'ensemble je n'ai pas gardé un bon souvenir.. Son style n'est vraiment pas pour moi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Son écriture me dérange, c'est vieux, c'est imbu de lui-même, bref mièvre. J'ai abandonné, j'irais pas jusqu'au bout. Pourtant j'ai adoré les films.

      Supprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer